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La situation contrastée des TPE/PME au 4e trimestre

Les principaux enseignements du Baromètre Bpifrance Le Lab et Rexecode sur la situation des TPE et PME au 4e trimestre ne sont pas linéaires. Si la situation des trésoreries est favorable et les intentions d’investissement à un haut niveau, ces entreprises souffrent de contraintes de production et de difficultés pour recruter.

Par Cyril ANDRE - le 18/11/21

Le Baromètre « Trésorerie, investissement et croissance des TPE /PME », établi, par Bpifrance Le Lab et Rexecode pour le 4e trimestre de cette année fait état d’une situation actuelle, à savoir à fin octobre, de trésorerie toujours aussi favorable qu’au trimestre précédent. Toutefois, du fait de la hausse des prix des matières premières et de l’énergie, le solde d’opinion sur l’évolution des trésoreries au cours des trois prochains mois se dégrade légèrement. De plus, les dispositifs publics de soutien s’arrêtent progressivement.

Sur le plan de l’investissement, les voyants sont au vert. Les intentions des dirigeants dans ce domaine restent importantes. 59 % d’entre eux ont investi ou comptent investir en 2021, essentiellement pour remplacer ou moderniser les outils de production et les équipements existants (+1 point par rapport au 3e trimestre). Le lancement de nouveaux produits ou services et l’extension de la capacité de production sont les autres motifs d’investissement. Notons que le motif environnemental est celui qui le plus progressé par rapport à la période antérieure à la crise sanitaire (+10 points). « Les dirigeants de TPE / PME restent bien plus nombreux à envisager une augmentation de leurs dépenses d’investissement (31 %) qu’un recul (23 %) », précise Bpifrance Le Lab.

Dans un contexte de reprise de l’économie, il existe, toutefois, deux principaux freins à la croissance pour les TPE et les PME. Pas moins de 69 % des chefs d’entreprise se disent affecté par les tensions sur les approvisionnements qui, de plus, tendent à s’exacerber. 58 % de ces derniers assurent que ces difficultés limitent déjà l’activité de leur entreprise, dont 15 % fortement. Selon 73 % des dirigeants interrogés, ces difficultés d’approvisionnement se sont intensifiées au cours des trois derniers mois.

Les difficultés de recrutement sont un frein à la croissance

Un autre frein à la croissance des TPE et des PME réside dans leurs difficultés à recruter de nouveaux collaborateurs. Il s’avère que 73 % des dirigeants interrogés ont voulu recruter au cours des douze derniers mois. Parmi eux, 79 % ont été confronté à des difficultés dans leurs démarches, soit une proportion de 3 points supérieure à celle relevée avant la crise. Ces difficultés sont impactantes puisqu’elles affectent déjà le développement de l’activité de 51 % des TPE et PME.

Plus du tiers des postes à pourvoir sont vacants depuis plus de 6 mois, dont 12 % depuis plus d’un an. « Les raisons principales de ces difficultés sont l’absence de candidats (cité par 70 % des dirigeants de TPE /PME confrontés à des difficultés de recrutement), l’inadéquation des candidats avec le poste (manque de qualification, d’expérience ou faible adaptabilité perçue à l’entreprise notamment) et le salaire demandé (21 %) », note Bpifrance Le Lab.

Enfin, Bpifrance Le Lab a interrogé les dirigeants de TPE / PME sur le Prêt garanti par l’État (PGE). Parmi ceux ayant souscrit ce prêt, 45 % l’ont utilisé en grande partie ou en totalité. Seuls 10 % comptent rembourser intégralement leur PGE cette année et 26 % tablent sur un remboursement partiel en 2021. 55 % envisagent de l’amortir en totalité sur plusieurs années. Plus préoccupant, 8 % des chefs d’entreprise craignent de ne pas être en mesure de la rembourser, soit 3 points de plus par rapport au trimestre précédent.