La santé des patrons de TPE est bonne !

La santé des dirigeants de TPE et PME est un élément peu étudié, à l’inverse de celle des salariés. L’Observatoire Amarok, fondé par l’universitaire Olivier Torrès, et la FCGA (Fédération des centres de gestion Agréés), se sont associés afin de mener une enquête nationale sur le sujet.

Cette problématique donc peu étudiée est pourtant cruciale à au moins deux titres. D’une part, la santé du dirigeant est finalement le premier actif immatériel d’une TPE ou d’une PME. Si celle-ci défaille, c’est la survie même de l’entreprise qui est menacée. Comme le dit Yves Marmont, président de la FCGA, « elle représente aussi un facteur stratégique de la performance économique et sociale de l’entreprise ».

Par ailleurs, il s’agit également d’un enjeu de santé publique. En effet, ces dirigeants de TPE et de PME sont des centaines de milliers et ils sont soumis à une multiplicité de risques physiques mais surtout psychologiques. Précisons, que pour cette étude, quelque 1 300 dirigeants et dirigeantes de TPE ont été interrogés.

Des dirigeants satisfaits de leur travail

L’auto-évaluation de la santé est un élément souvent utilisé par les médecins, notamment de santé publique, car elle s’avère être une donnée fiable de la santé réelle. Sur la santé physique, et sur une échelle de 1 à 5, la réponse moyenne du panel est de 3 ce qui correspond à une santé physique perçue comme bonne. Toutefois, 29 % des dirigeants interrogés qualifient leur santé durant le mois écoulé comme passable ou même mauvaise. A l’inverse, 27 % se considèrent comme en très bonne ou en excellente santé.

Quant à la santé mentale, la réponse moyenne du panel est similaire à savoir 2,98. Il ressort de l’étude que 67 % des répondants considèrent leur santé mentale comme bonne ou très bonne ; 25 % la jugent passable et 6 % mauvaise.
Sur un plan, la satisfaction au travail apparaît comme bonne. Toujours sur une échelle de 1 à 5, la réponse à l’item « satisfaction de mon travail » est 3,97, celle à l’item « j’aime mon travail » est 4,37 et enfin celle pour « j’apprécie de diriger une entreprise » est de 4,21.

La notion de satisfaction de la carrière est différente de la satisfaction au travail. De façon plus subjective, l’individu va comparer sa carrière par rapport à ses standards personnels et à ses aspirations. Les réponses aux différentes questions sur cette thématique s’échelonnent entre 3 et 3,5.

Conclusion de la FCGA sur cette étude : « Être à son compte augmente les facteurs positifs pour la santé des dirigeants de TPE. En effet, être à son compte, c’est agir, et non pas subir. Bref, entreprendre, c’est bon pour la santé !».