La santé des artisans du BTP n’est pas bonne

Nombreux sont les repreneurs qui orientent leur choix vers une entreprise artisanale du BTP. Il est vrai que les cibles sont nombreuses, souvent avec un prix d’acquisition abordable et, s’il y a un encadrement suffisant, ne demandent pas toujours des compétences très pointues de la part du repreneur.
Ces derniers, comme l’ensemble des chefs d’entreprise artisanale du BTP, seront alors très intéressés par les résultats de la 5e édition du baromètre Arti Santé BTP réalisé par la Capeb, la Cnatp et le pôle d’innovation Iris-ST. Qu’en est-il de la santé des artisans du BTP ? « Malgré une légère amélioration de l’état de santé des artisans du BTP, ils sont encore 30 % à se déclarer en mauvaise santé, contre 39 % en 2017 », note l’étude.

Des artisans de moins en moins optimistes

En effet, côté santé physique et morale, les résultats de l’étude ne sont pas franchement optimistes ! Ainsi, il apparaît que les chefs d’entreprise artisanale n’ont jamais été autant préoccupés. Pas moins de 58 % d’entre eux se disent stressés, soit une progression de 15 points sur un an. Parallèlement, ils sont 59 % à se dire très fatigués, un taux en légère hausse par rapport aux deux précédentes enquêtes. Parmi les principales causes avancées pour expliquer ce stress ainsi que cette fatigue : la charge de travail, les contraintes de délais, le manque de repos ainsi que le poids des démarches administratives.

Mais il n’y a pas que le ressenti, loin de là. Ainsi, 66 % des artisans souffrent de douleurs musculaires ou articulaires et 33 % des artisans du BTP disent souffrir de troubles émotionnels, à savoir nervosité, irritabilité et angoisse. Ce taux « n’était » que de 24 % en 2017. La progression est donc conséquente. Comme le note l’étude, ces signes peuvent être annonciateurs de burn-out.

Les concepteurs de ce baromètre ont constaté un phénomène relativement paradoxal. Alors que 60 % des artisans disent avoir constaté une progression de leur activité en 2018, ils sont 10 % de plus que lors de la précédente enquête à se dire de moins en moins optimistes quant à l’activité de leur entreprise.