L’industrie et le bâtiment commencent à retrouver des niveaux d’avant crise

En cette période pour le moins troublée, en particulier sur le plan économique, l’enquête mensuelle de conjoncture de la Banque de France, menée du 26 novembre au 3 décembre, permet de dresser une situation nette de l’impact des mesures de soutien de l’État sur les différents secteurs d’activité.

Sur le mois de novembre, il apparaît que l’activité est globalement stable dans l’industrie alors que les chefs d’entreprise anticipaient un léger repli dans ce secteur. À titre d’exemple, le taux d’utilisation des capacités de production demeure inchangé à 73 %, par rapport au mois précédent, alors qu’il était de 79 % avant le début de la crise sanitaire. Les trésoreries retrouvent leur niveau d’avant crise. Toutefois, l’activité est dégradée dans l’aéronautique et les transports.

Il en va de même dans le bâtiment avec une stabilité par rapport au mois d’octobre. L’activité est revenue à un niveau proche de la normale. Par contre, dans les services, la situation est nettement plus dégradée en particulier dans les services à la personne, le commerce, la réparation automobile et, encore davantage, pour la restauration et l’hébergement.

Une baisse de – 9 % du PIB sur 2020

De manière générale, l’impact du deuxième confinement a été beaucoup moins fort que le premier. Les entreprises ont, notamment, bénéficié de l’effet d’apprentissage sur le télétravail et de l’ouverture des établissements scolaires.

Pour le mois de décembre, les chefs d’entreprise de l’industrie et du bâtiment anticipent une activité stable. Les services devraient enregistrer une légère progression, mais ils sont partis de plus bas.

Eu égard aux évolutions d’activité dans les différents secteurs économiques, la Banque de France estime une perte de PIB en novembre de – 11 % et de – 8 % en décembre. Sur l’ensemble du 4^e trimestre, le recul du PIB devrait être de – 4 %. Sur l’année 2020, la baisse du PIB serait de – 9%.