L'artisanat du bâtiment toujours dans la tourmente
Avec un dernier trimestre 2014 en recul de -3 % par rapport au même trimestre de l'année précédente, l'artisanat du bâtiment termine sa troisième année de baisse consécutive. Le secteur espère une reprise en 2015 suite aux mesures gouvernementales.
Après trois années de baisse consécutive, l'artisanat du bâtiment n'entrevoit toujours pas de signe de reprise. Les investissements dans la construction neuve et les dépenses de travaux en entretien-rénovation des ménages sont restés globalement enrayés en 2014. Cette tendance s'est aggravée en fin d'année puisque ce secteur enregistre un repli de - 3 % au dernier trimestre 2014, soit la plus forte baisse d'activité de l'année, selon la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb).
2014 se termine par -2 % de perte globale d'activité en volume. La crise est donc toujours là, même si le recul est moins important qu'en 2013 (-3 %). Pour 2015, selon les prévisions de la Capeb, l'artisanat devrait connaître une baisse moins importante qu'en 2014, qui se situerait aux alentours de -1 % (contre -2 % en 2014). Cette année serait marquée par une activité contrastée. Tout d'abord, cette tendance encore baissière se traduirait par un recul de la construction neuve de -4 % à -3 % et par une reprise comprise entre 0,5 % et 1,5 % en entretien-amélioration.
Si le premier trimestre 2015 devrait être à l'image de la fin 2014, le second semestre pourrait être plus dynamique. Et bénéficier des plans de relance des logements initiés en 2014 : faciliter la libéralisation du foncier, favoriser l'accession à la propriété, simplifier et réduire les normes dans la construction et des aides prévues tout particulièrement dans le cadre de la transition énergétique. La baisse de l'euro et du cours du pétrole, les taux d'intérêt bas et des perspectives économiques internationales meilleures pourraient également avoir un impact positif sur l'activité du secteur.
Le président de la Capeb, Patrick Liébus indique à ce sujet : "La profession a fait de gros efforts pour se former et se préparer à l'éco-conditionnalité notamment. Maintenant, il nous manque les chantiers pour mettre en oeuvre ce nouveau savoir-faire et apporter toute notre valeur ajoutée. Nous espérons beaucoup des plans du gouvernement pour impluser une relance que nous attendons depuis trois ans".