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L’activité des entreprises résiste en dépit des difficultés

La Banque de France vient de rendre public son point sur la conjoncture française à début août 2022. Dans un environnement économique qui demeure difficile (essentiellement du fait des tensions sur les marchés des matières premières et des difficultés d’approvisionnement et de recrutement), l’activité continue de résister.

Par Cyril ANDRE - le 23/08/22

Sur le mois de juillet, l’activité a été quasi stable dans l’industrie. Le taux d’utilisation des capacités de production évolue peu et se situe à 78 %. D’ailleurs, dans la plupart des secteurs, ce taux se situe au-dessus de sa moyenne historique, à l’exception principale de l’aéronautique et de l’automobile.

Il est à souligner que, pour le troisième mois consécutif, les difficultés d’approvisionnement se tassent légèrement, mais demeurent, toutefois, élevées dans l’industrie (57 % en juillet après 59 % en juin) et le bâtiment (48 % après 52 %). Par ailleurs, la part des chefs d’entreprise indiquant augmenter leurs prix de vente se replie en lien avec des tensions jugées moins fortes sur les prix des matières premières.

Pour ce mois d’août, les chefs d’entreprises interrogés font état de perspectives plus défavorables dans ces mêmes secteurs de l’industrie et du bâtiment. Toutefois, les experts de la Banque de France disent ne pouvoir en déduire une inflexion de tendance.

Une forte embellie des services marchands

C’est surtout dans l’industrie que l’incertitude reste élevée. Elle se situe essentiellement du côté de l’offre, les carnets de commandes restants garnis. Les niveaux actuels de ces carnets de commandes demeurent très supérieurs à leur moyenne de long terme. Plus globalement, les anticipations des entreprises pour août indiquent une stabilité de l’activité par rapport à juillet.

La situation des trésoreries évolue peu dans l’industrie, ainsi que dans les services marchands. Dans ces deux secteurs, le niveau de l’indicateur se situe en deçà de sa moyenne de long terme.

« Portée par une forte embellie des services marchands, la croissance du PIB s’est montrée plus dynamique que prévu au deuxième trimestre, pour atteindre 0,5 % par rapport au trimestre précédent. Après une hausse en mai et juin, le PIB se stabiliserait en juillet et les premiers signaux suggèrent que cette stabilisation se poursuivrait en août », souligne la Banque de France dans un communiqué. C’est donc la hausse dans les services marchands qui contrebalance la légère baisse dans l’industrie et la construction.