Inquiétude chez les dirigeants de PME
Confrontés à une baisse de leur chiffre d'affaires, les dirigeants de PME sont inquiets. Leurs besoins de financement sont en léger repli, et la situation économique pèse sur les conditions d'accès au crédit. Tels sont les enseignements du 22ème baromètre
L'inquiétude prévaut toujours chez les chefs d'entreprise : 90 % d'entre eux le sont pour l'économie française, selon la 22 ème édition du baromètre de KPMG et de la CGPME sur le financement et l'accès au crédit des PME. Parmi eux, 39 % se déclarent très inquiets, ce qui constitue un niveau record depuis la création du baromètre en 2009. Ils restent préocuppés pour leur activité dans les mois à venir( 55 %). A noter que les craintes liées à son entreprise sont plus marquées dans le BTP (67 %), les structures de 100 à 249 salariés (62 %) et dans le Nord-Est (61 %).
La baisse du chiffre d'affaires reste la principale difficulté rencontrée par les dirigeants de PME et continue d'augmenter, au moment où les difficultés liées à la hausse des coûts des fournisseurs affichent leur plus bas niveau depuis décembre 2010. Les problèmes de financement et de trésorerie, sont quant à eux en légère hausse (34 %, + 3 points). Près d'un chef d'entreprise sur deux observe des effets négatifs de la situation économique actuelle sur ses conditions d'accès au crédit (47 %, -1 point), la part d'entre eux indiquant ressentir un impact très négatif est en augmentation (16 %, +8 points).
Des besoins de financement en léger repli
En parallèle, deux chefs d'entreprise sur trois déclarent avoir au moins un besoin de financement (66 %, -1 point) , dont 41 % pour financer des investissements et une part identique pour financer l'exploitation (trésorerie, escomptes...) (41 %, + 2 points).
L'autolimitation des investissements en raison des contraintes bancaires reste forte : 35 % des dirigeants de PME se restreignent dans leur demande de financement auprès des banques, en raison des difficultés d'accès au crédit, d'autant plus dans le commerce (44 %) et pour les entreprises de 10 à 19 salariés (44 %).
74 % des dirigeants de PME font état d'au moins un mesure de durcissement par les banques. Face à ces difficultés dans leurs relations avec elles, 43 % ont l'intention d'examiner les conditions de la concurrrence et 35 % envisagent de réexaminer leurs lignes de crédit (39 % dans le commerce et 42 % dans les structures de 50 à 99 salariés).