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Hausse carburants et énergies : une vraie difficulté pour la moitié des dirigeants de TPE et PME

Selon leur secteur d’activité, l’envolée des prix des carburants et de l’énergie peut impacter durement les TPE et les PME. Et en particulier celles qui viennent d’être rachetées par un repreneur car elles se trouvent, souvent, dans une situation financière tendue du fait du remboursement de la dette senior. La CPME livre les résultats de son enquête sur cette problématique.

Par Cyril ANDRE - le 08/04/22

Selon la dernière enquête de la CPME intitulée « Envolée des prix de l’énergie et des carburants – Quel impact pour les TPE et PME ? », pas moins de 49 % des chefs d’entreprise pointent la hausse des prix de l’énergie et des carburants comme principale difficulté actuelle. La seconde difficulté ressentie actuellement, pour 21 % de ces derniers, étant les prix et l’approvisionnement en matières premières.

71 % des dirigeants assurent être impacté par une augmentation importante des coûts de l’énergie (hors carburant). « Sont notamment concernés les entreprises industrielles (76 %) et les TPE ayant souscrit des contrats d’électricité au prix du marché (80 %). Pour ces derniers, cela se traduit pour l’entreprise par une baisse des marges (pour 86 % d’entre eux) et par une augmentation des prix de vente (pour 22 %) », souligne la CPME. Un peu plus de la moitié des chefs d’entreprise concernés disent même remettre en cause leur modèle économique en raison de la situation actuelle.

Acquisition d’équipements plus économes

Face à cette situation, nombre de dirigeants cherchent des parades. Selon l’enquête de la CPME, un tiers des chefs d’entreprise expliquent avoir acquis des équipements ou des véhicules économes, ou prévoient de le faire. Si les chefs d’entreprise pointent le manque d’offres comme principal frein à l’acquisition d’équipements économes, pour les véhicules, ce sont les prix élevés qui constituent davantage un obstacle.

Afin de limiter durablement les hausses de prix, les dirigeants interrogés suggèrent une baisse de la fiscalité plutôt qu’une aide financière, et ce, aussi bien pour les différentes énergies que pour les carburants. Par ailleurs, 56 % des chefs d’entreprise estiment que la hausse des coûts des carburants et de l’énergie est structurelle et ne s’arrêtera pas. « Pour autant, 44 % pensent que l’augmentation est, avant tout, due à des éléments conjoncturels, tels que la situation internationale », précise l’enquête de la CPME.