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Des porteurs de projet satisfaits de leur nouvelle vie

Dans un contexte macroéconomique pour le moins compliqué, quel est l’état d’esprit des créateurs et repreneurs qui viennent de se lancer dans l’entrepreneuriat ? Initiative France vient de mener une enquête auprès de 1 730 porteurs de projets qui ont bénéficié d’un accompagnement et d’un prêt d’honneur par le réseau.

Par Cyril ANDRE - le 29/03/23

L’un des premiers enseignements de cette enquête d’Initiative France est que les difficultés liées à la conjoncture (crise énergétique, inflation, guerre en Ukraine) n’impactent que modérément les entrepreneurs soutenus par le réseau d’accompagnement. 61 % de ces derniers assurent qu’ils se trouvent dans un état d’esprit « uniquement positif ». L’optimisme est plus net chez ceux qui se sont lancés il y a moins de 3 ans (67 %), chez les prestataires de services (également 67 %) et plus encore pour les entrepreneurs dans le secteur de la construction (72 %).

Pas moins de 93 % des entrepreneurs interrogés se disent au moins aussi heureux aujourd’hui que dans leur situation professionnelle antérieure à la création ou à la reprise d’entreprise et 64 % se disent même plus épanoui. L’un des premiers critères qui les rend heureux est l’indépendance. Par ailleurs, un tiers des entrepreneurs envisagent des créations d’emplois en 2023. Plus de la moitié de ces derniers sont en phase et croissance quand 9 % disent devoir redresser leur entreprise en 2023.

Sans grande surprise, un nombre significatif d’entrepreneurs se trouvent impactés par les conséquences de la guerre en Ukraine, en particulier par la crise énergétique. 45 % des entreprises sont affaiblies par cette crise, notamment les gérants d’hôtel-cafés-restaurants (70 %) et les agriculteurs (53 %). Sur une note de 10, les entrepreneurs évaluent à 5,9 l’impact de la conjoncture économique sur leur activité.

Des obstacles pour les entrepreneuses

Les deux tiers des entrepreneurs considèrent aujourd’hui les problématiques écologiques, sociales et sociétales comme au moins aussi importantes que l’enjeu économique. Cette proportion monte à 90 % pour les femmes et les moins de 35 ans.

Si les entrepreneurs ayant participé à l’enquête sont globalement satisfaits par leur situation professionnelle, ce n’est pas, en majorité, le cas concernant leur rémunération (pour 63 % d’entre eux). Cette insatisfaction est plus vivement ressentie par les femmes (70 %), les commerçants (70 %) ainsi que par les hôteliers-restaurateurs (66 %).

« L’accompagnement demeure un atout indispensable après la création ou la reprise de son entreprise. Pour faire face aux difficultés, les entrepreneurs font état de leur besoin d’un accompagnement renforcé dans les mois et années qui suivent la création ou la reprise de leur entreprise », souligne Initiative France.

Cette enquête d’Initiative France met en exergue une problématique concernant spécifiquement les entrepreneuses. En effet, pas moins de 22 % de ces dernières disent avoir été confrontées à des difficultés pour la simple raison qu’elles étaient des femmes. Parmi elles, 71 % ont fait face à des clichés et des préjugés et 65 % ont rencontré des difficultés pour être reconnues comme légitimes. Cette enquête  révèle également des écarts de perception sur les inégalités hommes/femmes devant l’entrepreneuriat : 28 % des femmes considèrent qu’il est plus facile d’entreprendre quand on est un homme contre 11 % des hommes.