Des patrons un peu plus confiants pour leur activité

Est-ce la conséquence du frémissement du taux de croissance sur le premier trimestre ? Est-ce que les patrons de PME et les dirigeants d’entreprises artisanales voient enfin s’épaissir leur carnet de commande ? Selon la 25 ème édition du baromètre KPMG et CGPME sur le financement et l’accès au crédit des PME (à partir de 10 salariés), les dirigeants interrogés se montrent plus confiants, depuis le début de l’année, pour leur entreprise. En effet, la proportion de ces derniers qui se déclarent inquiets concernant leur propre activité est au plus bas depuis début 2012 à un taux de 44 %, soit une baisse de 9 points en 5 mois.

De façon quelque peu paradoxale, ils se montrent de plus en plus inquiets sur la situation économique du pays. Ainsi, pas moins de 84 % des chefs d’entreprise se disent « inquiets » sur cette question dont 21 % qui affirment même être « très inquiets ».
La reprise économique annoncée depuis des mois  n’a pas encore d’effets, ou peu, sur le chiffre d’affaires des PME qu’elles soient artisanales ou non. En effet, 53 % des patrons de PME sont toujours confrontés à une baisse de leur chiffre d’affaires et seulement 22 % constatent une progression de leur carnet de commande.

Un durcissement de la part des banques

Conséquence ou non de cette atonie du chiffre d’affaire, le pourcentage de chefs d’entreprise exprimant un besoin de financement est en recul de 10 points sur les deux derniers mois à 64 %. Les besoins en financement d’exploitation se situent à leur niveau le plus bas constaté depuis mars 2012, à 31 %. Les deux tiers des chefs d’entreprise interrogés vont solliciter un financement pour le remplacement ou l’entretien de leurs matériels et locaux. Ce taux est en hausse de 12 points depuis le début de l’année.

A l’inverse, et ce qui est inquiétant, le Baromètre KPMG / CGPME entérine une baisse de 6 points en deux mois des demandes de financement liées aux investissements d’équipements à 38 %, de 2 points pour l’innovation à 22 % et de 4 point pour le développement à 18 %. « Cette répartition des intentions d’investissement souligne que l’accent est beaucoup plus mis sur le maintien ou la pérennité que sur l’innovation ou la conquête de nouveaux marché », souligne Jacky Lintignat, directeur général de KPMG France.

39 % des patrons de PME interrogés estiment que la situation économique a un impact négatif sur leur accès au crédit. Les trois-quarts d’entre eux affirment qu’ils ont fait l’objet d’au moins une mesure de durcissement de la part de leur banque. D’après le Baromètre, les exigences bancaires accrues sont plus nettement ressenties dans les PME de 10 à 19 salariés. 81 % des dirigeants de ces structures le soulignent.