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Des dirigeants en perte de confiance

Dans le domaine de la transmission d’entreprise, le moral et la perception de l’avenir des cédants comme des repreneurs sont des éléments importants dans leurs prises de décision. Avec son enquête mensuelle, « la grande consultation des entrepreneurs », CCI France prend la température du monde entrepreneurial.

Par Cyril ANDRE - le 15/02/23

Sans grande surprise, la conjoncture macroéconomique défavorable impacte la confiance des dirigeants concernant leur propre entreprise, en recul de 2 points, à 57 %. Il s’agit du niveau de confiance le plus bas depuis décembre 2020. Selon les secteurs, le niveau de confiance apparaît sensiblement différent. Il est de 45 % pour les dirigeants de l’industrie ( - 12 points), de 40 % pour ceux du secteur de la construction ( - 7 points) mais de 70 % pour les patrons du secteur de la construction ( + 11 points). Soulignons que seulement 22 % des dirigeants ont confiance dans les perspectives de l’année 2023 pour l’économie tant au plan national que mondial. De façon plus globale, l’indicateur de l’optimisme stagne à un niveau bas (68 points, soit + 1 point depuis décembre).

En dépit de ce climat morose, pas moins de 73 % des chefs d’entreprise jugent que leur trésorerie est dans une bonne situation (dont 8 % très bonne). Il apparaît que plus l’entreprise est de grande taille, plus sa trésorerie se trouve en bonne situation.

Seuls 17 % des dirigeants prévoient d’investir

Face à une inflation toujours présente, les dirigeants se montrent particulièrement vigilants. En effet, 76 % de ces derniers assurent que leur entreprise se montre encore plus attentive que d’habitude à ses charges (-3 points par rapport à l’enquête précédente). La part des dirigeants qui redoutent que l’inflation ait des conséquences sur la viabilité de leur entreprise est en baisse de 11 points à 43 %.

Dans un contexte économique compliqué, seuls 17 % des dirigeants interrogés prévoient d’investir afin de développer leur entreprise au cours de cette année 2023, dont 6 % de façon certaine. Ces investissements porteront le plus souvent sur le cœur de l’activité de l’entreprise, en particulier la modernisation de l’outil de production (39 %), mais également sur le développement de nouveaux produits (21 %). La démarche d’investir croît très sensiblement, et sans surprise, avec la taille de l’entreprise.

La moitié des dirigeants anticipent les effets de la crise énergétique, à savoir 52 % ; seulement, serait-on tenté de dire. Plus précisément, 22 % des chefs d’entreprise estiment qu’une adaptation des process de production pour faire baisser leur consommation énergétique, et donc la facture, est inévitable. Un tiers des dirigeants anticipent même des tensions sur la trésorerie.