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Crise sanitaire : une majorité de PME jugent leur trésorerie suffisante

Par Cyril ANDRE - le 18/01/21

Quel est l’état de santé des PME pas loin d’une année après le début de la crise sanitaire ? Bpifrance Le Lab apporte des éléments de réponse avec sa 72e enquête de conjoncture auprès des PME qui vient d’être dévoilée. Elle a été effectuée auprès de 5 178 entreprises et permet de mieux appréhender l’ampleur du choc économique et de mesurer l’efficacité du rôle d’amortisseur des aides publiques.

Sans surprise, l’impact économique sur les entreprises du fait du Covid 19 est d’une ampleur inédite, mais d’une grande hétérogénéité selon les secteurs d’activité. En moyenne, la baisse attendue du chiffre d’affaires est de – 13 %. Il est à noter que le deuxième confinement de fin octobre n’a eu qu’un impact marginal sur les anticipations des dirigeants sur l’activité de leur entreprise en 2020. « Si 91 % des dirigeants anticipaient une perte d’activité au printemps en raison de la crise sanitaire, cette proportion atteint désormais 79 %, un résultat stable par rapport à octobre, avant l’annonce du nouveau confinement », soulignent les concepteurs de l’étude de Bpifrance.

Ce sont, bien évidemment, les PME du secteur du tourisme qui se voient les plus touchées par cette crise. Elles prévoient, en moyenne, une contraction de leur chiffre d’affaires de 42 % sur l’ensemble de l’année passée.

Des investissements en baisse sensible

Sur le plan des trésoreries, la situation des PME s’améliore depuis la fin du premier confinement grâce aux différents dispositifs de soutien public. Elle est, toutefois, loin d’être revenue à la normale. L’indicateur Bpifrance sur les trésoreries est, aujourd’hui, de 14 points inférieur à celui de l’année 2019. Un peu plus de la moitié des PME (53 %) estiment que leur niveau de trésorerie est suffisant pour affronter la crise. 37 % disent que les difficultés actuelles sont surmontables grâce aux aides publiques. Seules 3 % des PME jugent insurmontables les difficultés de trésorerie rencontrées. Ce dernier pourcentage peut paraître, bien entendu, faible, mais cela représente tout de même un nombre considérable d’entreprises.

Logiquement, en cette période, les PME se montrent prudentes quant à leurs politiques d’investissement. Seulement 41 % des dirigeants assurent avoir investi ou prévoyaient de la faire en 2020, soit une baisse de 10 points par rapport à fin 2019. « Pour les PME, les contraintes de débouchés demeurent le principal obstacle à l’investissement, alors que les contraintes de bilan (niveau de fonds propres, d’endettement) restent modérées malgré la crise », note Bpifrance Le Lab.