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Artisanat du bâtiment : la vague de froid fige l'activité

Artisanat du bâtiment : la vague de froid fige l'activité

Les températures négatives empêchent la réalisation des travaux en extérieur. Ce qui entraîne un manque à gagner en termes de chiffre d'affaires pour les entreprises artisanales du bâtiment.

Par Sophie MENSIOR - le 13/02/12

Pour l'artisanat du bâtiment, la vague de froid qui sévit sur l'Hexagone a gelé les perspectives de croissance. Selon Patrick Liébus, le président  de la Capeb (Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment)  :   "le 4ème trimestre 2011, avec une hausse inattendue de +3,5 % de l'activité, avait été rechauffé pour partie par des températures clémentes, le froid glacial qui s'abat sur la France fige l'activité du secteur. La croissance initialement envisagée au 1er trimestre 2012 pourrait être affectée".

Avec les températives négatives "exceptionnelles", qui viennent de se produire,  la réalisation des travaux en extérieur a été empêchée. Le secteur du bâtiment dénombre 3 semaines d'arrêt dans les départements les plus touchés par ces intempéries, certains matériaux de construction étant inutilisables en dessous de 5 degrés. De plus, les conditions réglementaires de sécurité pour les salariés ne sont plus assurées.

Diminution de la trésorerie

La Capeb s'inquiète d'autant plus qu'elle comptait sur un premier semestre de croissance qui pouvait s'inscrire dans la continuité de 2011, avec un niveau important de permis de construire et de mises en chantier établis l'an dernier. Du coup, le second semestre qui devait souffrir d'un ralentissement de l'activité dans le neuf et de l'application des plans de rigueur décidés en 2011, est abordé avec une vive inquiétude.

"Si le dispositif chômage-intempérie  permet de rémunérer les salariés en arrêt de travail à hauteur de 75 %, l'absence d'activité entraîne un manque à gagner important en termes de chiffre d'affaires. Conséquence directe : une diminution des ressources de trésorerie qui se situent déjà à un niveau critique du fait de la crise économique persistante", explique Patrick Liébus.