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Artisanat du bâtiment : coup de froid au premier trimestre 2012

Artisanat du bâtiment : coup de froid au premier trimestre 2012

L'activité de l'artisanat du bâtiment s'est ralentie au premier trimestre 2012. Un coup d'arrêt du surtout à la vague de froid de février, indique la Capeb. Celle-ci s'alarme d'une baisse significative des carnets de commande et d'une trésorerie au plus b

Par Sophie MENSIOR - le 12/04/12

Après l'embellie du 4ème trimestre 2011, qui a connu une croissance exceptionnelle de +3,5 %, l'activité des artisans du bâtiment s'est enrayée en ce début d'année, avec une légère croissance de +0,5 % en volume au premier trimestre 2012, indique la Capeb (confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment). L'activité reste positive mais inférieure aux prévisions. Ce coup d'arrêt à la croissance s'explique principalement par la vague de froid, qui a sévi sur la France en février dernier.

L'activité reste encore, pour le 5ème trimestre consécutif, soutenue par le segment de la construction neuve (+1,5 %). Celui de l'entretien-amélioration stagne à 0 % malgré la bonne tenue des travaux d'amélioration de la performance énergétique des logements (+3 %). Les évolutions sont contrastées selon les corps de métiers : les travaux de maçonnerie sont les plus impactés avec une baisse de -1 % , les travaux plus orientés second oeuvre (électricité, menuiserie-serrurerie...) progressent dans une fourchette comprise entre +1 et +1,5 %.

Réduction des carnets de commande

La Capeb fait état d'une baisse des commandes au premier trimestre, aussi bien en construction neuve qu'en entretien-rénovation. "Alors que cette situation ne s'était plus produite depuis 2010, une plus forte proportion d'artisans déclare désormais une baisse des commandes. Cette situation s'explique notamment par l'attentisme des particuliers en vue du prochain changement de gouvernement", commente la fédération.

Autre constat : la trésorerie des entreprises artisanales est au plus bas depuis 2010. Différents facteurs viennent l'affecter : l'accès au crédit, la détérioration des délais de paiement des particuliers et la dégradation des marges. 22 % des entreprises déclarent connaître une dégradation de leur trésorerie contre seulement 10 % qui font état d'une amélioration.

Explications de Patrick Liebus, président de la Capeb : "Si les réseaux bancaires ont besoin de reconstituer leurs fonds propres avec l'application de Bâle III, il est inadmissible qu'ils tarissent l'accès aux crédits aux PME. Pour stopper l'asphyxie, nous réclamons d'urgence une recontre avec l'ensemble des acteurs concernés par notre problématique pour trouver des solutions viables pour maintenir l'activité et l'emploi de notre pays."