55 000 dirigeants au chômage en 2016
Il est certains chiffres qui ne sont que très peu évoqués, et, à dire vrai, dont l’on ignore même parfois l’existence. Il en est ainsi de la perte d’emploi des dirigeants. L’association GSC (l’assurance perte d’emploi des dirigeants et des entrepreneurs) et Altares viennent de publier les premiers chiffres de l’Observatoire de l’emploi des entrepreneurs pour l’année 2016.
Par Cyril ANDRE - le 07/04/17
La méthodologie apparaît relativement simple : les données sont issues de l’étude des entreprises en liquidation judiciaire prononcée par les tribunaux. Soulignons que ne sont pas intégrées les procédures à l’amiable de dissolution ou de liquidation ainsi que les révocations des mandataires sociaux.
Plus de 55 000 entrepreneurs se sont retrouvés en situation de perte d’emploi au cours de l’année 2016.
Les TPE sont les plus touchées
L’âge médian des dirigeants se retrouvant dans cette situation de perte d’emploi est de 45 ans. Les dirigeants de plus de 50 ans représentent 34,5 % des entrepreneurs concernés l’an passé. « Cette donnée nous révèle la fragilité en apparence paradoxale de chefs d’entreprises plus expérimentés que l’on croit donc mieux armés face aux difficultés. La réalité c’est que le risque n’est pas toujours prévisible et s’impose bien souvent à vous indépendamment de vos compétences et qualités d’entrepreneur », souligne Daniel Thébault, président de GSC.Sans grande surprise, ce sont les dirigeants des plus petites structures qui sont le plus impactés par le chômage. Pas moins de 75 % des entrepreneurs concernés par la perte d’emploi employaient moins de 3 salariés et 14 % en comptaient entre 3 et 5. Pour 88 % des entreprises concernées par la perte d’emploi de leur dirigeant, le chiffre d’affaires était inférieur à 500 000 euros.
En termes sectoriels, ce sont les entrepreneurs du bâtiment et du commerce qui concentrent à eux seuls presque la moitié des pertes d’emploi, respectivement 25 % et 23 %. Toutefois, grâce à la reprise dans le secteur immobilier, les artisans du bâtiment retrouvent un certain niveau d’activité.